Contexte paysager et phénomènes observés
N°10 Saint-Cloud, Grande cascade, un écrin figé au sein d’un paysage urbain en mouvement
Le parc de Saint-Cloud se trouve à cheval sur trois communes : Saint-Cloud, Marnes-la-Coquette et Sèvres. Le parc de Saint-Cloud, d’une superficie de 460 hectares, est classé Site Naturel Protégé depuis 1923 et a obtenu en 2005 le label « Jardin remarquable ». Le Domaine s’est engagé dans des démarches de développement durable. Aujourd’hui, il appartient à l’État.
Historiquement, le Domaine de Saint Cloud a été acheté au banquier Barthélemy Hervart par Louis XIV. Le domaine appartenait à Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV dit « Monsieur » et fut étendu jusqu’à la Seine. Dès lors, l’île en contrebas pris le nom de « l’île de Monsieur ».
La photographie cadre sur la Grande cascade du Domaine, sans permettre d’identifier son contexte paysager. Il sera à élargir. En effet, au-delà des grilles du parc, le site est bordé par un paysage avec des fortes dynamiques de flux (trottoir piéton, départementale 7 sur 4 voies, Tram T2, la Seine et ses flux…). La Grande cascade reste visible depuis ces infrastructures.
Pendant très longtemps un rideau d’arbres masquait complétement la présence du parc depuis le Départementale. Puis les arbres ont été abattus et replantés. On perçoit à présent complétement le parc depuis les voies de circulation.
La Grande cascade est un des éléments forts du parc sur la commune de Saint-Cloud. Dans sa totalité, elle mesure 200 mètres de long sur 21 mètres de dénivelée.
Des personnalités de l’époque sont mobilisées pour sa réalisation ; celle-ci fut confiée à l’architecte Antoine Le Pautre et sa construction fut achevée en 1665.
Les jeux d’eau et les fontaines sont des éléments caractéristiques des jardins et parcs à la française. On observe également tout autour de la Grande cascade, d’autres attributs : des statues, une composition symétrique dans l’ensemble, la recherche d’une nature la plus contrôlée possible au premier plan et dans le lointain l’expression d’une nature plus libre...
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La Grande cascade du parc devait évoquer un “théâtre de cristal jaillissant”.
Le thème de la Grande cascade de Saint Cloud tourne autour de l’imaginaire aquatique dans une composition structurée en 9 terrasses (animaux marins, statues représentant la Seine et la Marne déversant un déluge d’eau, masques de plomb crachant de l’eau de bassin en bassin, stalactites, mouvement de l’eau créé à partir de jeux d’eau (nappes, pyramides, bouillons…).
Devant la Grande cascade et dans son prolongement, on remarque un petit canal. Ce dernier a été créé en 1698 par Jules Hardouin-Mansart. Pour en amplifier l’effet, il rajoute également trois nouvelles grandes nappes d’eau.
En 1998, la Seine est en crue. La même année, des travaux de restauration des boulingrins sont engagés (pelouses encadrant le tapis vert de la photographie). Un système d’arrosage automatique est en cours d’installation (tas de terre et branchements y sont bien visibles). En 1999, l’intégralité du pourtour des surfaces en pelouse est grillagée en attendant une restauration complète. Entre 1999 et 2008, les grillages sont retirés.
La photo de 1999 est prise au mois de novembre, seulement un mois avant la tempête qui touchera les arbres du parc et de la forêt et qui devront faire l’objet d’une restauration.