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N°41 Sceaux, Microévolutions d’un parc sous haute protection             et évolution des silhouettes d’arrière-plan

Dynamiques à observer :   

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Histoire et grands tracés paysagers / Préservation ou changement ? 

- Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?

- Points de vue remarquables et percés, vers une future prise en compte ?

- Quelle lecture du paysage topographique (continuités / fragmentation) ?

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Le Domaine décline les caractéristiques du jardin à la française :

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-      Articulation des niveaux (terrasses, escaliers, lointain…) et du dessin des parterres avec les lois de la perspective, hiérarchisation des espaces, symétrie.

-      Les topiaires d’ifs en forme de cône sont taillées selon des gabarits créés par André Le Nôtre (la photographie de 1997, grâce à la présence des promeneurs, permet de se représenter l’échelle imposante des arbustes).

-      Des aménagements hydrauliques (fontaines, jeux d’eau…) sont des éléments de la composition comme nous le montrent les reconductions autour des trois miroirs d’eau.

-      Des statues comme celles que l’on peut deviner au lointain à l’extrémité de la perspective de « la Plaine des quatre statues »).

-      Des parterres en broderie.

 

Entre 2012 et 2013, dans le cadre de la politique de restauration et de la mise en valeur du patrimoine historique et paysager des Hauts-de-Seine, le Département s’engage sur un an dans la réalisation de travaux de réhabilitation des parterres en broderie de buis et des compartiments en gazon. Ainsi le style correspondant à la seconde période d’intervention de Le Nôtre à Sceaux, entre 1683 et 1690, est choisi pour les parterres. Au sol, chamotte et sable fin contrastent alors avec le vert franc des buis.

Des dispositifs techniques étaient placés sous le tapis vert central en premier plan mais cela pouvait risquer d’altérer la couleur de la pelouse. Aujourd’hui, le tapis vert a disparu au profit d’un espace de promenade en stabilisé. Des bandes ponctuées de topiaires aux formes variées le bordent de part et d’autre.

Une dynamique de préservation est bel et bien présente encore aujourd’hui au Domaine départemental de Sceaux, permettant de retrouver les grandes compositions de l’époque.

La photographie a été prise depuis la terrasse du château de Sceaux, comme en témoigne la légère « plongée » laissant voir le garde-corps en premier plan.

 

La terrasse offre une vue sur l’une des perspectives du Domaine départemental de Sceaux, — 184 hectares classés aux Monuments historiques —, conçu par l’un des principaux créateurs de jardins classiques du XVIIe siècle : André Le Nôtre.

Le Parc s’implante dans une topographie en vallon, permettant de distinguer le paysage dans le lointain. Dans les points les plus bas du terrain, comme dans la cuvette de la « plaine des quatre statues », photographiée sur les reconductions, s’implantait initialement une zone humide traversée par le ru d’Aulnay. Ces terrains de nature marécageuse, situés auparavant sur le territoire de Châtenay, sont acquis en 1670 par Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances.

Pour ce domaine, André Le Nôtre prend le parti d’installer deux perspectives : l’une dans l’axe du château comme le montrent les reconductions et l’autre en perpendiculaire de cet axe, faisant découvrir la Grande cascade qui se prolonge avec le bassin de l’Octogone.

Le jardin met en scène le lointain et la topographie dans laquelle il s’implante : au premier plan la nature est taillée au cordeau. Plus le regard s’éloigne, plus la nature semble reprendre ses droits. Les bosquets sont soigneusement délimités puis on aperçoit des bois. Plus loin encore, au-delà du Domaine, le regard s’évade vers le Parc de la Vallée aux Loups à Châtenay-Malabry et le Parc Henry Sellier du Plessis-Robinson.

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Un bâtiment se détache de la skyline lointaine au centre-gauche. Il s’agit d’un grand ensemble de logements collectifs où se trouvent les locaux de la Direction de proximité de « Hauts-de-Seine Habitat » à Châtenay-Malabry.

La reconduction nous montre la perspective sur la « Plaine des quatre statues ». Elle décrit un axe fuyant vers le parc de la Vallée aux Loups autour duquel s’est aujourd’hui implanté de l’habitat pavillonnaire. Les grands tracés du parc influent à certains endroits sur la structure urbaine limitrophe.

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