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N°40 Gennevilliers, Évolution des espaces publics et espaces privatifs extérieurs de la cité-jardin

La cité-jardin de Gennevilliers a été construite entre 1923 et 1934 sur les 9 hectares de l’ancien parc du château de Richelieu. Deux cent trente sept pavillons individuels et cent quatre vingt six logements en immeuble ont été conçus par les architectes Ernest Michel EBRARD et Félix DUMAIL.

 

Le point de vue se positionne dans une des rares rues curvilignes de la cité-jardin plaçant le collège de la cité au centre de la composition (voir vue à vol d’oiseau). La présence d’équipements au sein des cités-jardins est caractéristique (commerces et équipements publics, crèche, maison pour tous et école maternelle…). En 2007, une boite aux lettres a été implantée devant le parking. Le tracé des voies Nord-Sud a permis de dessiner une orientation Est-Ouest pour les pavillons (voir vue à vol d’oiseau). La voie principale de la  cité-jardin est infléchie et surélevée pour garantir l’écoulement des eaux de surface et la découverte progressive du lieu. Le nivellement du terrain et l’utilisation des remblais ont permis d’affecter la terre végétale existante en surface à la création des jardins.


Sur l’ensemble des reconductions d’avant 1999 la partie gauche est considérée comme une place sur laquelle les voitures peuvent stationner librement. Comme tout espace public, la place est un élément de composition des cités-jardins. En 2007 des places de parking sont délimitées, optimisant le stationnement sur la place.

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La majorité des voitures qui stationnaient auparavant dans la rue en alignement avec le trottoir de droite, stationnent à présent sur le parking, dégageant l’espace devant les maisons sur rue mais créant un effet de masse sur la place. Les façades des pavillons conservent leur teinte rosée donnée traditionnellement dans les cités-jardins par le crépi tyrolien.

L’arbre à gauche sur les photos de 1996 et 1998 possède une forme harmonieuse avec ses branches courbes. Il donne une échelle plus cohérente à la place bitumée et renforce le caractère de la rue jardin. Pour Henri Sellier, à l’origine de la création de la cité-jardin,

le culte de l’arbre participe à celui de la nature et de sa beauté. Un arbre seul peut créer un lieu à lui tout seul.

 

En 1999, son tronc est définitivement coupé. En 2008, on remarque que l’emplacement de la souche a été recouvert de bitume. Sa disparition donne à voir en 1999 le grand platane du jardin privé à l’arrière-plan. Il entre en écho avec le platane du jardin privé de la rive opposée. À eux deux, ils marquent l’entrée dans la deuxième moitié de la rue du Chevreuil mais avec une présence végétale moins importante qu’avant l’abattage de l’ancien arbre. Sur les photos de 1999 et de 2008, on remarque que les deux platanes ont été franchement élagués, plus particulièrement celui de gauche, effaçant l’effet de porte d’entrée symétrique sur la rue. On note que le platane du jardin de droite a été élagué sur sa partie inférieure gauche, ce qui ouvre de façon importante une perspective sur l’immeuble de logements de l’avenue Lucien Lanternier. En 2007, les conifères présents dans les jardins originels se sont beaucoup développés.

Le principe « d’introduire la nature en ville », cher aux cités-jardins, va t-il perdurer, prendra-t-il de l’ampleur ou bien tombera t-il dans l’oubli dans les années futures ?

Dynamiques à observer :

  

- Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?

- Les cités jardins / Quelle évolution ? Quelle réhabilitation ?

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