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N°8 Colombes, ZAC des 4 chemins en bordure de l’axe dynamique du Bd Charles-de-Gaulle

La photographie a été prise sur le Boulevard Charles de Gaulle au niveau de l’actuel arrêt de tram T2 « Victor Basch ».

Elle cadre sur la D992, l’espace public attenant, la ZAC des 4 Chemins et les bâtiments ceinturant la place Louis Aragon en arrière-plan. En 1996 un terre-plein central sépare deux routes à double-sens. Une voie de circulation en site propre pour bus est matérialisée par des bandes bétons et un revêtement asphalté de couleur différente. 

L’ensemble urbain est très minéral. Les trottoirs sont larges et des garde-corps en métal séparent la circulation automobile de la circulation piétonne. Peu de végétation est plantée sauf 2 arbres localisés au niveau du trottoir dont les houppiers se mélangent visuellement avec ceux des arbres groupés du croisement. En 1996 on remarque que les panneaux publicitaires et de signalisation sont beaucoup moins nombreux après la construction du Leclerc et que les quelques panneaux restants sont également éclairés. En 1996, un bâtiment désaffecté entouré d’un grillage vert occupe massivement l’espace. Quelques houppiers d’arbre dépassent néanmoins derrière celui-ci. Les bâtiments de la place Louis Aragon semble entièrement blancs. Deux ans plus tard, ils sont devenus gris. La pollution semble les avoir recouverts. Sur le terre-plein central le long de la départementale, des gardes -corps ont été implanté pour plus de sécurité.

 

C’est à partir de 1999 que l’on peut noter des changements particulièrement marquants sur ce paysage urbain. En effet le passage des POS aux PLU avec la « loi SRU » du 13 décembre 2000 y aura sans doute été pour quelque chose. L’élaboration du PLU aura été l’occasion pour les communes des Hauts-de-Seine dont Colombes fait partie de mener de nouvelles réflexions paysagères et urbaines.  A Colombes, c’est le PADD qui constitue la base du PLU. Il définit les objectifs de développement et d’aménagement de la commune pour les dix années à venir.

 

Durant la durée des travaux, le bâtiment désaffecté est détruit et le paysage s’ouvre, laissant plus de place au ciel. Les houppiers des platanes d’alignement de la rue Gabriel Péri apparaissent entièrement et la partie commerçante en R+2 et toits de brique est identifiable. L’impasse longeant le bâtiment est condamnée au profit d’un linéaire de barricades. La photographie de 2008 et celle d’aujourd’hui témoignent des modifications de l’espace public et des opérations de construction effectuées. Une galerie marchande Leclerc, très impactante dans le paysage est construite. Celle-ci occupe en fait la totalité du parcellaire, venant s’implanter dans le linéaire du boulevard. Des garde-corps supplémentaires renforcent le linéaire de la rue.

Des voies cyclables ainsi que des trottoirs dédiés aux piétons ont été implantés. Des plantations ont été effectuées qui isolent autant physiquement que visuellement les vélos de la circulation routière (bus et voitures combinés sur deux ou trois voies selon le rétrécissement de la route). Cette nouvelle composition de voirie redonne la priorité aux mobilités douces. Les garde-corps (entre la voie piétonne et la voie cyclable) ont été changés au profit d’un design plus sobre. Ils sont interrompus au niveau des entrées de services du Leclerc, donnant l’apparence d’une plus grande flexibilité dans les usages. Le renforcement des transports collectifs avec la construction de la ligne de du Tram T2, amène aussi de la végétation par son tapi engazonné, reconquis progressivement par trèfles et pâquerettes. Des plantations de graminées bordent les tapis verts du Tram. Une nouvelle ligne de Tram T1 sera construite en phase 2 sur la rue Gabriel Péri apportant une dynamique de flux supplémentaire au quartier. Sous l’impulsion du Grand Paris Express, les mobilités de tram et le métro se développent dans les Hauts-de-Seine et tendent à requestionner la composition des avenues, boulevards et autres espaces publics. Le développement des transports en commun électriques et l’adaptation des voiries est un phénomène observable dans de nombreuses communes du Département.

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Dans les années à venir, le Leclerc du Petit-Colombes, (dont le logo a évolué dans le temps), va être détruit pour laisser place à une nouvelle galerie marchande toute neuve en 2023. Des logements seront construits sur la partie supérieure. Le Leclerc s’installera provisoirement 300 m plus loin. Quel nouveau paysage cela créera-t-il ? Prendra on en compte les gabarits urbains pour créer la forme de la futur galerie marchande ? Quelle place pour le ciel et pour la compréhension des formes urbaines ? Quelle relation à l’espace public ? L’Observatoire sera peut-être là pour le voir…

La création d’une intercomunalité « Boucle Nord » dans les Hauts-de-Seine (Colombes, Bois-Colombes, Gennevilliers, Asnières et Villenneuve-la-Garenne) dont le périmètre a été validé en 2011, a intégré de nouvelles compétences sur les plans du développement économique, aménagement du territoire, politique de la ville, politique environnementale, qui peuvent influencer la façon de faire de l’espace public à l’échelle de l’intercommunalité.

Les mesures des intercommunalités, du code de l’urbanisme, du PLU, ne pouvaient qu’inviter Colombes à réfléchir aux nouveaux enjeux de développement économique, à la qualité de ces aménagements de voiries s’inscrivant dans une réflexion plus globalisée d’aménagement du territoire et de son environnement. Les réflexions sur l’habitat et son équilibre social en lien avec les transports, équipements et services proposés ainsi que la préservation des espaces naturels et des paysages et l’utilisation économe des espaces naturels et urbains font aussi parti des engagements.

Dynamiques à observer :

  

- Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?

- Quelle place donner à l’espace public ? (A l’échelle du piéton, différents tissus, les espaces résiduels) 

- Des établissements publics toujours aussi impactant sur le paysage ?

- Nouvelles infrastructures de transport du Grand Paris / Quelle modification du paysage ?

- Mobilités piétonnes adaptation de l’espace public ?

- Transports collectifs et mobilités douces / Adaptation de l’espace public ?

Contexte paysager et phénomènes observés 

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