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N°19 Clichy, Stade Racine et Hôpital Beaujon.

          Réhabilitation à venir d’une « architecture contemporaine remarquable »

Les reconductions ci-contre cadrent sur le stade Racine en premier plan et sur l’hôpital Beaujon en arrière plan.

Le stade Racine a en réalité peu évolué. On constate cependant que les arbres aux abords du stade se sont développés. La haie de conifères en arrière-plan qui ne cachait que la moitié de l’immeuble collectif en 1996, le masque aujourd’hui entièrement. Entre 1996 et 2007, l’alignement de platanes au centre de l’image gagne environ quatre mètres de haut, atténuant légèrement l’effet de masse de l’hôpital Beaujon.

Car c’est bien lui, ce repère architectural massif, qui impressionne ici en occupant presque un quart de la photographie.L’origine de cet hôpital situé sur un emplacement différent provient de l’hospice Saint-Nicolas fondé en 1784 par Nicolas Beaujon (fermier général, conseiller d'État, receveur des finances). Le bâtiment accueille initialement les jeunes orphelins de la Paroisse de Saint-Philippe-du-Roule située dans le VIIIème arrondissement, où ils y sont éduqués et instruits. Cet établissement, devenant trop vétuste, un nouveau bâtiment est construit en 1935 à Clichy par l’architecte Jean Walter prenant de nom d’« Hôpital Beaujon ». Pendant la Seconde Guerre mondiale sous l'occupation, il devient un hôpital militaire pour l'armée allemande.

L’hôpital Beaujon est le premier modèle d’hôpital monobloc, non organisé à partir de « pavillons ». Il est directement influencé des progrès de la médecine.

Auparavant, le modèle des hôpitaux était inspiré du modèle pavillonnaire. En effet, pour lutter contre la contagion, il fallait pouvoir isoler les malades. Cependant la découverte des antibiotiques amena à penser différemment la morphologie des hôpitaux. Par ailleurs, le modèle s’inspire du modèle américain. A l’époque, il faut faire des économies et cela a un impact direct sur l’architecture qui devient verticale par souci de rationalisation des fonctions et des coûts.

Le bâtiment réalisé en béton prend la forme d'un grand parallélépipède à redents orienté nord/sud, de treize étages. La hauteur du bâtiment est censée regrouper les avantages économiques conjugués à ceux des vertus hygiéniques de l’altitude.

En référence, l’hôpital sera surnommé en France « l’hôpital gratte-ciel » ou « l'hôpital bloc ». Aujourd’hui se pose la question de sa réhabilitation et de l’adaptation du bâtiment aux nouveaux progrès technologiques de la médecine, tout en sauvegardant un témoignage du mouvement art-déco au plan formel.

En 2025, cet édifice devrait être restructuré pour être remplacé par le nouvel Hôpital Grand Paris Nord. Le futur bâtiment tissera-t-il de nouvelles relations avec les espaces extérieurs ?

Dynamiques à observer :   

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- Quelle place donner à l’espace public ? (A l’échelle du piéton, différents tissus, les espaces résiduels) 

- Des établissements publics toujours aussi impactant sur le paysage ?

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