N°7 Nanterre, Aménager une continuité entre la cité d’affaires et la ville de Nanterre
La Défense est un quartier d’affaire situé à l’Est de la Boucle Nord des Hauts-de-Seine au sein de la Métropole du Grand Paris.
Il s’agit du premier quartier d’affaire d’Europe par l’étendue de son parc de bureaux (3,5 millions de m² de bureaux). Il renforce et prolonge l’axe historique ponctué par le palais du Louvre, l’avenue des Champs-Élysées, l’Arc de triomphe de l’Étoile, le pont de Neuilly et enfin l’Arche de la Défense.
Les villes avoisinantes (comme ici le paysage du côté de Nanterre) furent très fortement bouleversées, morcelées. Des réseaux d’infrastructures furent construit (routières, autoroutières (A 14) et ferroviaires (RER A, métro 1 et tramway T2) sans soucis d’ouverture de la perspective de La Défense vers la ville de Nanterre.
A l’actuel emplacement de la photographie, bien avant la création de l’Observatoire, on pouvait observer dans les années 70 le 1er tronçon de l’A14 resté inachevé, livrant pendant dix-sept ans le spectacle d’un paysage fragmenté. Le viaduc fut finalement démoli.
En 1986, le projet de construction de l’A14 et de l’A86 est relancé par la Direction de l’Équipement mais la Ville et les associations demandent l’enfouissement des autoroutes et de l’échangeur.
En 1989, la Grande Arche de La Défense, marquant le fond de la perspective, est inaugurée. Elle ouvre le paysage vers l’ouest et laisse la possibilité de prolonger l’axe historique sur la plaine de Nanterre. C’est l’embryon de futures réflexions à l’échelle territoriale.
En 1993, l’EPAD** aménage la partie souterraine de l’A14 à Nanterre. Le projet devait aller jusqu’à l’A86. Cette section sera gratuite. En 1994, l’Etat décide d’enfouir l’échangeur. Une portion de l’A14 sera construite en aérien par la Société des autoroutes Paris-Normandie. Le tronçon aérien de l’A14 à Nanterre (dont une portion est visible sur les photos de 1997 à 1999) et le viaduc sur la Seine sont construits simultanément par la Société des autoroutes Paris-Normandie. C’est effectivement en 1996 que l’Etat ouvre l’A14 en totalité à la circulation.
Depuis plusieurs années, une stratégie d’intervention autour de La Défense et de son territoire a été mise en place afin de recréer le lien entre le quartier d’affaires et la ville, de réparer les impacts du développement des infrastructures mais aussi d’en étendre
le périmètre au-delà du seul quartier d’affaires. C’est l’Opération d’Intérêt National (O.I.N.) Seine Arche.
Dans ce cadre, de nombreux projets et améliorations ont été réalisés dans le prolongement de l’Axe historique à l’ouest de Paris, de la Seine à la Grande Arche de La Défense.
Les viaducs de la RN314 situés le long du boulevard Pésaro furent fermés après la réalisation de l’autoroute A14. Le viaduc du boulevard Pésaro a été détruit en 2005 avant d’être réaménagée en boulevard urbain comme le montre la photo de 2008. La suppression des viaducs qui fragmentaient la ville, a libéré l'espace nécessaire à l'aménagement des premières terrasses du projet Seine-Arche créees par TGT Urbaniste. En 2000, date de la signature du protocole d’accord entre l’État et la Ville et de la création de l’EPADESA, débute la construction de 17 terrasses aménagées en plateau découpant la topographie du site. Ces terrasses sont placées au-dessus du toit de l’autoroute de l’A14 à Nanterre. Sur la photographie de 2008 et actuelle, il faut imaginer dans les souterrains, sous la portion de l’A14, un parking d’intérêt régional (allant de la sortie de La Défense jusqu’à l’avenue Joliot-Curie, et au niveau de la station RER Nanterre-Préfecture).
Sur les espaces végétalisés des terrasses on peut parfois deviner les annexes techniques de l’A14. On remarque que la pelouse est plus claire par endroit et des éléments techniques émergent parfois.
Les aménagements des terrasses, visibles sur la photo de 2008 et d’aujourd’hui, redonnent la priorité aux piétons : promenades en pied de logement et de bâtiment, vastes espaces végétalisés entre les promenades et le boulevard, ainsi qu’une promenade plantée sur la partie arrière des bâtiments.
60 000 m2 de bureaux et de commerces, services et équipements publics sont créés afin de donner plus de cohésion urbaine aux quartiers. Le nouvel espace public des terrasses a pour vocation à recevoir des évènements et animations festives.
Les projets en cours aux alentours devront continuer à renforcer le lien entre La Défense et les territoires avoisinants (Le Grand Paris dans sa dimension transports, apporte un élan complémentaire au projet Seine Arche et permet de lancer le redéveloppement d’un site stratégique jusqu’alors mis de côté : le quartier des Groues, le quartier Nanterre Université, …)
Le passage de l’A14 en souterrain aura largement contribué à libérer le paysage de Nanterre.
** C’est en 2018 que l’ancien gestionnaire (Defacto) et l’ancien aménageur (l’EPADESA) ont fusionnés pour devenir la nouvelle structure « Paris La Défense » en charge de gérer, aménager et de promouvoir le quartier.
Dynamiques à observer :
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- Densification à la verticale : Les tours et autres repères
- Sites industriels et patrimoniaux, quelle évolution ?
- Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?
- Points de vue remarquables et percés, vers une future prise en compte ?
- Quelle lecture du paysage topographique (continuités / fragmentation) ?
- Des établissements publics toujours aussi impactant sur le paysage ?
- Infrastructure dures / structures dégageant des vues, structure qui souligne ? /
fracture (piéton, écologique et visuelle…) ?
- Réhabilitation des logements collectifs / Quelle relation à l’espace public (Passé, présent, futur) ?
- Mobilités piétonnes adaptation de l’espace public ?
- Franges d’infrastructures lourdes / Quels aménagements ?
- Urbanisme des opérations de logement ANRU / Qu’elle transformation des quartiers classés en ZUS ?
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Contexte paysager et phénomènes observés
