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N°28 Neuilly, île de la Jatte, Adaptation et protections contre les crues

Le point de vue cadre sur une portion de la berge sud de l’île de la Jatte à Neuilly vue depuis le boulevard Bourdon. Le garde-corps, visible en premier plan sur les reconductions, est entièrement repeint sur le cadrage de 2007. Les berges de l’île dévoilent un premier plan bâti en R+2 aligné à un cheminement bétonné en bord de Seine. Le bâti s’implante au sein d’une berge parsemée d’essences spontanées. Des arbres de berges parfois hauts (peupliers, frênes…) additionnés aux houppiers des platanes d’alignement du boulevard Georges Seurat à l’arrière, dissimulent les immeubles collectifs du centre de l’île.

Sur la face Nord de l’île invisible sur les reconductions, sont construits des bâtiments collectifs en R+7 qui contrastent avec l’ambiance de la face sud étudiée ici. Jusqu’en 2007, on constate que presque toutes les maisons ont un accès direct à la rive bétonnée. Les bâtiments visibles sur les reconductions ne sont pas faits pour résister aux crues et certaines maisons peuvent se retrouver les pieds dans l’eau comme lors de la crue de 1998 photographiée. Comme nous le montre les reconductions, la promenade bétonnée est visible de 1996 à aujourd’hui, artificialisant la berge. En cas de crue elle est complétement submergée et l’eau s’infiltre dans les jardins qui ne sont pas en pente. 

Entre 1999 et 2007, des mesures sont prises pour protéger les nouvelles constructions à l’intérieur de l’île par une digue. A cette période la densification de l’île se poursuit. De nouveaux bâtiments sont construits en bord de Seine à l’emplacement de la ripisylve et l’on peut distinguer une grue au fond à droite sur la reconduction de 2007. On remarque à l’extrême gauche de la photographie un bâtiment collectif lui aussi partiellement protégé des crues par une butte colonisée par les arbres et arbustes.

 

L’île de la Jatte reste largement artificialisée avec une grande part des constructions tournées vers le logement. On note cependant que les extrémités de l’île sont dédiées aux loisirs sportifs sur sa pointe ouest et à la promenade avec le « Parc de l’île de la Jatte » sur la pointe est.

En dehors du cadrage, à la pointe de l’île, sur la partie appartenant à Levallois-Perret, la ville et le Conseil Général de Hauts-de-Seine construisent en 2009, une promenade en bord de Seine de 300m. Un itinéraire autour des peintres impressionnistes invite les promeneurs à parcourir la face nord de l’île, empruntant successivement la passerelle de l’accès du square, puis le pont de Levallois.

 

Construire des projets avec ou contre l’eau, tels sont les enjeux aujourd’hui sur l’île de la Jatte.

Dynamiques à observer :   

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Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?

- Liaison d’intérêt écologiques, continuités vertes / création, restauration, fragmentation, annulation ?

- Mobilités piétonnes adaptation de l’espace public ?

- Transports collectifs et mobilités douces / Adaptation de l’espace public ?

- Entre topographique et géologie : Valorisation des caractéristiques intrinsèques à la Vallée-de-la Seine ? (Méandres humides,   sources, nappes phréatiques, rivières enfouies…)

- La Seine , un être vivant. Culture du risque ? Fait-on avec le risque ?

- Construction et déconstruction sur le fleuve / Quelle évolution ? (Toujours ? Comment ? Pourquoi ?)

- Île / Vers l’artificialisation ?

- Bras morts / Des lieux encore à contre temps ?

LE PAYSAGE ET VOUS

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