N°34 Asnières-sur-Seine, Dynamiques impulsées par le Grand Paris
aux abords de la gare et gestion des voies SNCF
Dynamiques à observer :
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- Nouvelles infrastructures de transport du Grand Paris / Quelle modification du paysage ?
- Emprises industrielles / Quelle reconversion ?
- Sites industriels et patrimoniaux, quelle évolution ?
- Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?
- Points de vue remarquables et percés, vers une future prise en compte ?
- Infrastructure dures / structures dégageant des vues, structure qui souligne ? / fracture (piéton, écologique et visuelle…) ?
- Franges d’infrastructures lourdes / Quels aménagements ?
Le point de vue ci-dessous a été pris depuis la passerelle qui enjambe les voies, entre l’avenue Flachat et l’avenue Henry Barbusse à Asnières-sur-Seine, à la frontière de Bois-Colombes.
Au premier plan, la photographie dévoile principalement les différents embranchements des voies de chemin de fer (empruntées par le Transilien J, la ligne Paris - Le Havre, au niveau du débranchement...) avant l’arrivée sur la gare SNCF de Bois-Colombes. Dans un département où les pressions foncières sont encore fortes et où les horizons s’obstruent souvent rapidement, les ouvertures données par les ponts enjambant les voies de chemin de fer sont souvent des espaces privilégiés où la vue s’évade vers le lointain.
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L’emprise ferroviaire s’étale ici sur une largeur importante, dévoilant la skyline des abords de la gare de Bois-Colombes (une des portes d’entrées des deux villes mitoyennes) en arrière plan. Sur la partie gauche de l’image, après 1996, un projet immobilier linéaire (d’une hauteur comprise entre 15 à 25 mètres) lisse la skyline, accentuant la sensation de front bâti à l’arrière de l’image. L’importance de l’emprise industrielle permet d’observer les évolutions des modes de gestion des voies.Mais plus encore, c’est dans les détails de la photographie que se cachent des indices quant aux dynamiques de transformation du territoire. Au centre-gauche, à l’arrière-plan, se cache la Gare Lisch du nom de son architecte concepteur. Le bâtiment fut construit pour l’Exposition Universelle de 1878 servant d’embarcadère au Champ-de-Mars. C’est suite à son transfert à Asnières que le bâtiment servit d’atelier à la SNCF.
La gare, tombée en ruine, est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1985. Elle devrait retrouver son aspect neuf d’antan, reproduisant le même modèle architectural grâce à l’appel à projet « Inventons la Métropole du Grand Paris 2 ». La gare accueillera la future cité du voyage et de l’entreprenariat avec des espaces de co-working dédiés. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de développement du quartier de la gare de Bois-Colombes qui sera transformée en vue d’accueillir la future ligne du Métro 15 du Grand Paris Express à l’horizon 2030. La gare de Bois-Colombes, devrait permettre l’accès à d’importants pôles d’emplois (La Défense, Saint-Denis Pleyel, Pont de Sèvres...) et ainsi impulser une nouvelle dynamique dans le quartier. Le projet voisin de la ZAC des Bruyères à Bécon-les-Bruyères, à 800 m à l’Ouest (qui prévoit 200 000 m2 de bureaux, environ 22 000 m2 de locaux d’activité et 75 000 m2 de logements) et le projet du « Village Delage », devrait également avoir un impact à l’échelle locale et sur les villes limitrophes. Le centre-ville à proximité et la rue des Bourguignons, axe de centralité important, sont déjà en cours de requalification. Le dessin des voies de chemin de fer sera-t-il amené à évoluer ? Celui de la skyline urbaine changera-t-il ? La photographie de 2007 nous montre déjà l’émergence d’un nouveau parti-pris pour aménager l’avenue Henry Barbusse à droite de l’image. Des bacs d’orangerie sont disposés sur les trottoirs en vue de réduire les stationnements et d’apporter plus de végétation en ville. La dynamique du quartier de la gare induira-t-elle des évolutions urbaines sensibles ?