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N°18 Levallois-Perret, Métro Louise Michel, évolution d’un quartier haussmannien

La photographie est prise depuis la rue Louise Michel à Levallois-Perret, à la frontière entre les Hauts-de-Seine et le 17ème arrondissement de Paris. L’architecture haussmannienne est bien implantée dans le 17ème arrondissement et se prolonge jusqu’à la frontière avec Levallois-Perret comme nous le montrent les reconductions.

Certains bâtiments font clairement écho à ce style architectural comme le bâtiment de droite au premier plan, celui de gauche au fond de la rue ainsi que sur le trompe-l’œil créé entre 1999 et 2007 qui en est directement inspiré (voir sur la façade de l’immeuble au-dessus du Métro Louise Michel).

Nous pouvons reconnaître sur la photographie le style haussmannien de l’architecture grâce notamment aux caractéristiques suivantes :

  • Alignement des façades en front de rue

  • Pierre de taille sur les façades

  • Rez-de-chaussée haut de plafond accueillant des commerces (brasserie, pharmacie, magasin de bricolage, pizzeria, restaurant chinois, bar…)

  • Encadrements de fenêtres richement décorés au deuxième étage avec des balcons. (surtout visible sur le trompe-l’œil de la reconduction de 2007)

À l’époque l’ascenseur n’existe pas, le premier niveau, au-dessus de l’entresol, est l’étage noble.

  • Troisième étage plus simple mais souvent avec des balcons individuels (apparus à la suite des modifications du cahier des charges réglementant l’architecture haussmannienne)

  • Cinquième étage avec balcon filant et dernier étage avec combles ou appartements de service (bien identifiables sur le trompe-l’œil et l’immeuble au fond de la rue)

Les caractéristiques de ce bâti ont pu globalement être conservées dans la rue, lui conférant une ambiance de « rue parisienne ». Le Métro Louise Michel, à l'angle de la rue Anatole France est un autre élément de composition important de la photographie, évoquant également la proximité avec Paris. Il s’agit de la ligne trois du Métro, et la station a été mise en service en 1911 à l’occasion du prolongement de la ligne, qui traverse Paris d’Est en Ouest, entre la Porte de Champerret et le Pont de Levallois-Bécon.

La station « Louise Michel », en hommage à l’institutrice communarde, est l’avant-dernière station avant le terminus. La station se démarque des autres stations parisiennes car elle est insérée dans un rez-de-chaussée commercial. Un fleuriste y est présent depuis plusieurs années, accolé à la bouche du Métro comme en témoignent les reconductions. Sur la reconduction de 2007, on aperçoit également une banque à l’emplacement d’une ancienne épicerie. Mis à part quelques changements d’activités commerciales discrets, on remarque que le rez-de-chaussée évolue peu entre 1996 et 1999.

Si les activités commerciales semblent perdurer depuis 1996, nous pouvons tout de même noter des modifications au niveau des devantures commerciales du quartier et du Métro.

 

Le Métro est signalé entre 1996 et 1999 par un bandeau noir et par des totems en inox portant un

« M » jaune encerclé, créé dans les années 1970. Au début des années 2000 un nouvel édicule de style « Météor » est construit au même emplacement, signalant l’entrée de la station de Métro et chapeautant, dans la longueur, les commerces limitrophes.

La Brasserie du Soleil, sur la photographie de 2007, a opté pour une devanture plus identifiable : l’inscription du mot « Brasserie » est bien lisible, la typographie est remplacée, une nouvelle couleur est choisie…

On peut noter l’apparition de bacs plantés sur le trottoir de la Brasserie, témoignant d’une volonté du restaurant d’investir l’espace public en se coupant de la circulation automobile. Aujourd’hui les bacs plantés existent toujours mais la végétation semble plus diversifiée. On peut également remarquer que la vue sur le bâtiment haussmannien, au fond de la rue, est aujourd’hui obstruée par la construction d’un nouvel immeuble blanc de quatre étages, en alignement avec une toiture-terrasse végétalisée, remplaçant l’ancien bâtiment en R+1 vieillissant et participant dans un même temps à la densification urbaine.

La végétation semble progressivement s’installer par petites touches discrètes dans cette rue au caractère parisien. 

Dynamiques à observer :   

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- Friches, franges, interstices et délaissés / Vers quelle transformation ?

- Quelle place donner à l’espace public ? (A l’échelle du piéton, différents tissus, les espaces résiduels) â€‹

- Réhabilitation des logements collectifs / Quelle relation à l’espace public (Passé, présent, futur) ?

- Mobilités piétonnes adaptation de l’espace public ?

- Transports collectifs et mobilités douces / Adaptation de l’espace public ?

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