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N°12 Bourg-la-Reine, Remodelage d’une voie nationale en centre-ville

Les points de vue des années 1996 à 2008 montrent une rue minérale (bâti minéral, routes et trottoirs en enrobé). L’enrobé épouse de sa peau imperméable la topographie du site et la rue linéaire dévoile une perspective sur l’immeuble de logements à rez-de-chaussée commercial, proche du n°36 de l’avenue du Général Leclerc.

 

Entre 1996 et 2008, on remarque que le parc immobilier est vieillissant. Pollution et champignons créent des coulures et assombrissent les façades des bâtiments.

 

Pourtant une vaste opération de rénovation urbaine du centre-ville fut lancée dans les années 1990. La ZAC* de l’Ilot Françoise Dolto, la ZAC du Square Jean-Baptiste et la ZAC du Clos Saint-Jacques en bénéficieront en priorité.

La ZAC de la Bièvre, montrée par le cadrage de l’Observatoire, sera la dernière à en bénéficier. Elle est achevée en 2016. Entièrement retravaillée, il est devenu difficile de retrouver des points de repères permettant de comparer cette ZAC aux précédentes reconductions.

Le découpage des voiries a été revu, le bâti réhabilité. Quelques bâtiments existants ont été démolis pour reconstruire du logement neuf à rez-de-chaussée commercial.

Les devantures ont été reprises, donnant un caractère beaucoup plus homogène à la rue en comparaison de la photographie de 2007. La particularité de sa composition est qu’elle rompt avec ce principe d’espace public en cœur de parcelle en proposant des ruptures dans l’alignement qui dégagent des vues, la réalisation de placettes ou d’espaces de stationnement.

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En accompagnement de cette opération, l’avenue est réaménagée avec des contre-allées et des alignements de robiniers, tapis de lierre et de bulbeuses.

Le mobilier urbain s’affine et les couleurs sont choisies pour être les plus discrètes possibles (candélabres, garde-corps). On remarque que les feux de circulation routière sont remplacés au profit de modèles plus lisibles. Du mobilier dédié aux piétons complète la composition de la rue (candélabres de trottoirs discrets, passages piétons plus identifiables). On note également sur la droite de la photographie que des dégagements accessibles aux voitures se parent du même revêtement pavé que les trottoirs. Un panneau signalant une « zone de rencontre » vient compléter la composition. Le rythme de la circulation y est ainsi ralenti.

Mais d’autres aménagements révèlent encore une intention ferme de réduire la vitesse du trafic en favorisant l’espace piétonnier. La largeur de la voirie est réduite tandis que les trottoirs s’élargissent avec des bordures rehaussées, sollicitant l’attention des conducteurs. Les plantations d’arbres conduisent à une découverte progressive des lieux et obstruent partiellement la perspective fuyante. La topographie reste néanmoins identifiable.

 

Tous ces aménagements donnent la sensation d’une rue plus apaisée. Ils atténuent ainsi l’impression d’une route passante, au tracé linéaire et à la circulation rapide au sein d’un bâti en alignement, au profit d’une voirie rythmée, ponctuée par des plantations d’arbres dont les aménagements donnent la priorité aux piétons. Cet axe historique est ainsi réaffirmé et valorisé.

 

*ZAC : Zone d'Aménagement Concerté 

Dynamiques à observer :    

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- Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?

- Quelle lecture du paysage topographique (continuités / fragmentation) ?

- Quelle place donner à l’espace public ? (A l’échelle du piéton, différents tissus, les espaces résiduels) 

- Réhabilitation des logements collectifs // Quelle relation à l’espace public (Passé, présent, futur) ?

- Mobilités piétonnes adaptation de l’espace public ?

- Transports collectifs et mobilités douces / Adaptation de l’espace public ?

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