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N°33 Meudon, Voie ferrée : gestion des talus et protection des vues lointaines

Meudon est composée d’un plateau boisé et d’un vallon boisé et urbanisé rattaché à la Seine. Avec l’avènement du chemin de fer au XIXème siècle et afin de pouvoir traverser le territoire d’Est en Ouest entre la colline de Clamart et celle de Meudon, il a fallu construire des ponts et terrasser. Ce point de vue illustre la maîtrise de la topographie pour aménager le territoire.

 

Nous nous trouvons à la sortie de la colline de Clamart en regardant vers la colline de Meudon. La photographie ci-dessus a été réalisée sur le pont de l’avenue Auguste Rodin au croisement du sentier des Brillants. Ce point de vue permet de deviner le vallon et de le rattacher à un contexte paysager plus large. Il laisse imaginer les points de vue privilégiés que permettent certaines voies de chemin de fer dans le paysage des Hauts-de-Seine.

 

La forêt domaniale de Meudon s’étire sur la crête. Sur le point de vue, elle est ponctuée en son sein par trois éléments discrets se détachant du linéaire boisé par leur verticalité : - le bâtiment de l’ONF (Office Nationale des Forêts) - la tour de la résidence ARPEJ Axi’home ‘Marcelin Berthelot’ et le séquoia enserré entre l’avenue du Château et la rue des Capucins. Ces éléments sont présents sur toutes les reconductions depuis 1996 sauf celle de 1999 où un buddleia cache partiellement la vue. Le point de vue permet de constater l’évolution de l’urbanisation du flan Est de la colline de Meudon. On remarque que cette dernière était déjà bien colonisée par l’habitat pavillonnaire et résidentiel dès 1996. La végétation a quant à elle pris de l’ampleur, conférant au tissu pavillonnaire une ambiance arborée, parfois en continuité visuelle avec la forêt. (voir PLU). Sur le coteau, à l’extrême gauche de la photographie, on distingue les terrasses historiques de Meudon qui font l’Objet d’un cadrage plus rapproché dans l’Observatoire (voir le cadrage n° 21 « Meudon Parc Paumier »).

 

Sur la gauche de la photographie, en longeant les maisons du premier plan, on remarque une rue qui plonge dans le fond de la vallée, en rupture de pente avec la voie ferrée. (Voir vue à vol d’oiseau).

Les voies de chemin de fer poursuivent leur course linéaire au-delà des

maisons. Ce point de vue nous fait ressentir le paysage peu de temps avant de passer en train sur le viaduc, nous invitant à observer davantage notre environnement.


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Le viaduc de Meudon a vu le jour au moment de la construction du chemin de fer pour relier la gare de Paris-Montparnasse à la gare de Versailles-Chantiers. L’objectif était de construire un viaduc qui permettrait de traverser la vallée du ru d’Arthelon séparant les deux collines évoquées précédemment. Aujourd’hui, la voie de chemin de fer est parcourue par la ligne du Transilien N reliant Paris-Montparnasse à Mantes-la-Jolie, Dreux et Rambouillet. La ligne N a été lancée en 2004 à partir du réseau Transilien Paris-Montparnasse (ex-ligne G). La ligne passe également par Chaville et Versailles et se distingue sur le point de vue n° 20, «Chaville, rue de la Brise », de l’Observatoire.

 

Un talus et une clôture nous éloignent de la voie de chemin de fer lorsque l’on se trouve Sentier des Brillants. A la fin des années 1990, elle est constituée de béton mais sa hauteur laisse penser que le regard peu circuler au-dessus. En 2008 elle est remplacée par un grillage ajouré beaucoup plus haut. Le paysage reste perceptible mais cette fois ci au travers de la maille métallique verte.

 

Un talus ferroviaire compose également le premier plan. Entre 1996 et 1999 un buddleia, essence caractéristique des friches, se développe.  En 2008, il a disparu et on remarque qu’une machine est passée pour faucher les jeunes arbres de l’année. Des produits phytosanitaires ont dû être épandus car la pelouse a jauni comme en 1996 par ailleurs. Les talus des voies ferrées ont longtemps souffert de l’utilisation des produits phytosanitaires (ou pesticides) polluant les sols et affaiblissant la diversité floristique et faunistique du milieu. La SNCF Réseau s’est récemment engagée pour une gestion plus écologique de ces espaces végétalisés, se concentrant essentiellement sur les espaces susceptibles de constituer des corridors. Le secteur d’Issy-les-Moulineaux, Meudon, Clamart a été identifié comme faisant partie des 26 secteurs prioritaires de SNCF Réseau.

Dans les années à venir, la SNCF Île-de-France devrait mettre en place des méthodes d’entretien alternatives, actuellement en cours d’expérimentation, qui pourront modifier la perception du paysage (ex. : la fauche tardive pourrait donner à voir un premier plan plus fleuri et diversifié si le point de vue est pris au printemps par exemple, le talus ne sera peut-être plus seulement constitué que de ray-grass et pourrait être pâturé…).

Dynamiques à observer :  

 

- Sites industriels et patrimoniaux, quelle évolution ? Vers la reconversion ?

- Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?

- Liaison d’intérêt écologiques, continuités vertes / création, restauration, fragmentation, annulation ?

- Points de vue remarquables et percés, vers une future prise en compte ?

- Quelle lecture du paysage topographique (continuités / fragmentation) ?

- Mobilités piétonnes adaptation de l’espace public ?

- Transports collectifs et mobilités douces / Adaptation de l’espace public ?

- Infrastructure dures / structures dégageant des vues, structure qui souligne ? / fracture (piéton, écologique et visuelle…) ?

LE PAYSAGE ET VOUS

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