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N°37 Sèvres, Changement de destination de l’île Monsieur, vue depuis la rive opposée

Ce cadrage pris depuis la rive de Boulogne-Billancourt donne sur l’île Monsieur. Cette île est également appelée île de Monsieur en référence au frère du roi Louis XIV, Philippe d'Orléans (1640–1701), dit Monsieur. Elle est située au Nord-Ouest de l’île Seguin et du pont de Sèvres. Au départ ce fut une véritable île avec son bras mort séparant l’île du coteau du Parc du Domaine National de Saint-Cloud. L’Observatoire dévoile une dynamique de préservation au niveau du Parc, resté arboré et bien visible sur l’ensemble des reconductions. Peu à peu au cours du XIXe siècle, le bras mort s’obstrue, devenant une zone humide, pour être finalement entièrement comblé sur 8 hectares de terre en 1812. Elle conserve encore aujourd’hui le nom « d’île » Monsieur bien que son bras mort ait été comblé. Située sur la commune de Sèvres, l’île raccommodée fait à présent partie de l’embouchure de la vallée du Marivel.

 

La voie de chemin de fer créée en 1889 passe en bord de Seine. On constate, à la fin des années 1990, qu’elle est encore en activité. L’île devient une gare de marchandise, particulièrement utilisée lors de la première guerre mondiale par Louis Renault, fournisseur aux armées. L’île est classée en 1942 mais reste extrêmement minérale jusque dans les années 1990. Les alignements d’arbres en premier plan des photographies ne permettent pas de s’en rendre compte depuis la rive opposée. Avant les années 2000, on distingue au travers des arbres, des bâtiments des années 1980 correspondant au projet de construction d’un centre de transit rail et route qui ne vit finalement jamais le jour.


Le fleuve servait de Grand Canal au domaine de Sceaux où s’y donnaient des fêtes nautiques au XVIIIème siècle. On constate que les activités de loisir liées à l’eau y sont encore répandues aujourd’hui puisqu’un parc nautique départemental s’y est implanté depuis 2007. Dans le cadre du réaménagement, la décision fut prise de déplacer la voie ferrée à l’arrière, le long de la route départementale 7 pour la ligne du tramway T 2 .

Comme le montre la photographie de 2008 prise vers la fin des travaux, des hangars y sont construits, en vue de stocker les bateaux des associations sportives (aviron, canoë-kayak, voile…). En cohérence avec le projet Départemental Vallée-rive-gauche, les espaces extérieurs sont généreusement plantés (présence d’arbres

de petite taille à la plantation sur la photographie de 2008), praticables, et ouverts sur les berges de Seine. Pour le projet, les berges furent entièrement détruites puis reconstruites différemment pour recréer des accès simplifiés, très minéralisées et adaptées aux activités nautiques. Le premier plan végétal disparaît complètement et ouvre la vue sur le linéaire bâti (mais rythmé par les formes) du centre nautique. Dans le cadre du projet Vallée Rive gauche, une promenade continue le long de la Seine pour les piétons et les cyclistes fut créée.

Sur la pointe de l’île Monsieur, de l’autre côté du pont de Sèvres, il existe des enjeux de conservation des vues. 

Non loin se trouve également le port de Sèvres composé de 2 escales pour le transport de passagers. L’augmentation des croisières fluviales dans les années à venir pourrait amener les environs du port à se développer d’avantage (offre élargie de transports connexes, nouveaux aménagements de l’espace public…) Des aménagements pour faciliter les accès sont ici déjà prévus et la requalification du pont de Sèvres sur l’arrière dans le cadre du projet Voie Royale, devrait également énormément modifier les environs proches du point de vue photographique.

 

Les problématiques de continuités piétonnes et cyclistes sur les berges mais également d’accessibilités simplifiées et plus sécurisées dans l’épaisseur de la vallée reviennent à transformer et repenser l’embouchure de la Vallée du Marivel dans son ensemble. Dans ce cadre, les projets alentours auront-ils des impacts sur l’île Monsieur dans les années à venir ? De nouvelles continuités entre les projets seront-elles créées ? Les intentions de retrouver plus de nature dans l’environnement urbain sont de plus en plus notables aujourd’hui. Observera-t-on une densification de la végétation sur les rives dans les années à venir ? 

Autant de questions auxquelles l’observatoire Photographique des paysages des Hauts-de-Seine pourrait-être à même de répondre dans les années à venir.

Dynamiques à observer :   

​

- Emprises industrielles / Quelle évolution ?  Vers la reconversion ?

- Friches, franges, interstices et délaissés // Vers quelle transformation ?

- Nature spontanée / nature emprisonnée dans les aménagements, quel statut ?

- Liaison d’intérêt écologiques, continuités vertes / création, restauration, fragmentation, annulation ?

- Quelle lecture du paysage topographique (continuités / fragmentation) ?

- Quelle place donner à l’espace public ? (A l’échelle du piéton, différents tissus, les espaces résiduels) 

-  Nouvelles infrastructures de transport du Grand Paris / Quelle modification du paysage ?

- Transports collectifs et mobilités douces / Adaptation de l’espace public ?

- Transports collectifs et mobilités douces / Adaptation de l’espace public ?

- Tourisme et loisir / développement ?

- Île / Vers l’artificialisation ?

Contexte paysager et phénomènes observés 

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